Illusions, oublis, fantasmes, méprises, faux-semblants, dissimulations : et si le mensonge, dans la vie comme dans la littérature, était l’art de la vérité ? Mêlant dédale des sentiments, quête éperdue du sens, et morts cruelles, Dario Buzzolan montre, dans ce roman éblouissant, superbement maîtrisé, combien les héros d’aujourd’hui ne sont jamais que des victimes de la destinée qu’ils s’inventent. Elle s’appelle Léni. Elle est orpheline de père, amnésique ou presque de son enfance. L’amour que lui porte Léo pourrait la guérir. Mais voilà que surgit Alec, messager du passé énigmatique et ambigu. Et que Léo, soudain accusé d’incroyables turpitudes sexuelles, disparaît… A partir de là, tout va basculer. De l’Italie à l’Asie, des masques baroques de Turin aux théâtres de marionnettes de Bangkok, en passant par la Crète, ses mythes du labyrinthe et du Minotaure, Léni entreprendra une course folle. Sur la route poussiéreuse de Huê, du pays des éléphants, à défaut de retrouver Léo, Alec, ou leurs ombres et d’autres encore, plus enfouies, saura-t-elle se trouver elle-même ? Ou tout, jusqu’à la fatalité, ne lui aura-t-il été qu’un jeu mystérieux ?