L’appareil de l’espoir
Le KINÉ-SIM est un appareil de réhabilitation développé par l’entreprise granbyenne Kinésiq et propose grâce à la réalité virtuelle une panoplie d’activités ludiques permettant de travailler la coordination et les réflexes si importants pour éviter les chutes et contrer la perte d’autonomie.
Il est particulièrement indiqué dans le traitement des personnes souffrant de conditions impactant l’équilibre et la capacité à marcher.
En fonction de l’activité retenue, le plateau soutenant l’utilisateur simulera le mouvement qui veillera à travailler les capacités musculaires, articulaires, d’équilibre et de motricité de celui-ci.
Ces différents exercices permettent de ralentir et de prévenir certaines pertes physiques et cognitives engendrées par la maladie.
Marie-Eve L’Heureux est à même de le constater. La Granbyenne de 43 ans a reçu un diagnostic de sclérose en plaques à l’âge de 18 ans. Depuis 9 ans, elle doit se déplacer à l’aide d’une canne. Elle s’est montrée enthousiaste à l’essai du KINÉ-SIM dès son acquisition par SEPHYR, il y a quatre mois.
«Je trouvais que c’était un complément intéressant à l’entraînement que je faisais déjà chez Évolution, raconte-t-elle. Et je pense sincèrement que je vois un changement dans ma condition depuis que je l’utilise. En fait, je suis certaine que j’ai gagné en mobilité. Mon genou gauche, qui est ma jambe la plus problématique, bloque beaucoup moins.»
Son thérapeute abonde dans le même sens. «Je remarque beaucoup moins de raideurs dans ses membres, plus de fluidité dans ses mouvements, plus de mobilité. Et elle n’est pas la seule: j’obtiens une bonne réponse de tout le monde avec qui je l’essaie», affirme Renaud Brisson-Guerin, kinésiologue spécialisé en exercices thérapeutiques.
Il cite entre autres exemples une dame ayant fait un AVC qui n’arrivait plus à plier un genou depuis deux ans avant de commencer à s’entraîner avec le KINÉ-SIM.
«Cet appareil représente vraiment l’espoir pour beaucoup d’utilisateurs», renchérit Guylaine Lachance, qui se réjouit de sa présence en son centre, qu’elle veut «médico-sportif plutôt que gym traditionnel» depuis ses débuts en 2008. «On veut vraiment devenir une référence dans le domaine.»
Clinique multidisciplinaire
Déjà, d’autres professionnels de la santé ont manifesté leur intérêt pour développer des partenariats, «qui pourraient prochainement se développer en une clinique multidisciplinaire de grande envergure», laisse entendre Mme Lachance.
Article originale paru dans la voix de l’est – mercredi le 30 Juin